Les embruns marins, composés de fines gouttelettes d’eau salée transportées par le vent depuis l’océan, représentent un défi unique pour les plantes qui habitent les zones côtières comme nous pouvons l’avoir dans certains jardins situés sur la cote de la seine maritime avec la Manche.

Malgré les conditions difficiles, de nombreuses espèces végétales ont développé des adaptations étonnantes pour survivre et se développer dans cet environnement hostile.

Les plantes augmentent leur tolérance au sel

Comme vous le savez, la Manche se compose essentiellement d’eau salée ; les plantes qui peuplent les zones côtières ont donc évolué pour développer une forte tolérance au sel, pour pouvoir survivre.

Certaines plantes excrètent* le sel par des glandes spéciales, tandis que d’autres le stockent dans des parties de la plante qui sont ensuite rejetées.

Les plantes prennent une forme particulière

Les embruns peuvent être porteurs de vents violents et de conditions météorologiques difficiles. Les plantes côtières ont souvent des formes compactes et des structures robustes pour résister au caractère de la météo.

C’est pourquoi, pour s’adapter de nombreuses plantes ont des feuilles coriaces, des tiges flexibles et des racines profondes qui les ancrent solidement dans le sol, offrant une résistance aux tempêtes côtières.

Les plantes fortifient leurs mécanismes de régulation de l’eau

Les embruns marins présentent un défi au niveau de la régulation de l’eau pour les plantes. Certaines espèces ont développé des mécanismes spéciaux pour minimiser la perte d’eau due à l’exposition au sel et au vent. Des cuticules épaisses sur les feuilles, des stomates** spécialement adaptés et des capacités de stockage d’eau accrues sont autant de stratégies utilisées par les plantes côtières.

Les plantes fraternisent avec des micro-organismes

Certaines plantes collaborent avec des micro-organismes comme des champignons mycorhiziens. Ces partenariats entre végétaux et micro-organismes aident les plantes à absorber les nutriments dont elles ont besoin et les aide à prospérer malgré les conditions difficiles.

Comme vous l’aurez compris les environnements côtiers abritent une biodiversité riche et unique en raison des adaptations spéciales des plantes aux embruns marins. Les habitats côtiers servent également de refuge pour de nombreuses espèces animales qui dépendent de ces plantes pour leur survie.

Envie de connaître les plantes qui prolifèrent sur les environnements côtiers et plus particulièrement en Seine-Maritime ? Rendez-vous dans notre article “Les plantes résistantes aux embruns”.

*Excréter : Évacuer une substance qu’il a sécrétée

**Stomates : pores à la surface des feuilles qui permettent les échanges gazeux entre la plante et l’atmosphère

Photo de Pixabay